Lyon: La grève des cigognes prend son envol 1

Lyon: La grève des cigognes prend son envol

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Publié le 30 octobre 2013.

Manifestation de sages-femmes à Paris le 4 octobre 2011. MAISONNEUVE/SIPA

SANTE - Le mouvement des sages-femmes prend de plus en plus d’ampleur dans l’agglomération lyonnaise...

Jusque-là, la mobilisation était à peine perceptible. Mais depuis deux jours, le mouvement des sages-femmes qui demandent plus de reconnaissance professionnelle a pris de l’ampleur entre Rhône et Saône. Selon les Hospices civiles de Lyon, 25 % d’entre elles étaient en grève ce mercredi, soit trois fois plus que la veille et huit fois plus que vendredi (3 %). Une assemblée générale se tiendra ce jeudi après-midi à Villeurbanne afin d’organiser la manifestation prévue à Paris mardi prochain où près de 4.000 personnes sont attendues.

«Pas uniquement des accoucheuses»

«Les sages-femmes n’ont pas l’habitude de faire grève. Mais il y a aujourd’hui des incohérences, plaide Yannick Lartigue, de la fédération Santé CFTC. Elles ne sont pas uniquement des accoucheuses. Cela va bien au-delà.» Classées comme profession paramédicale à l’hôpital au même titre que les infirmières anesthésistes ou les infirmières, les sages-femmes veulent être reconnues comme des «praticiens hospitaliers».

Un statut qui leur permettrait d’être de fait mieux rémunérées. «Nous pouvons gérer une grossesse de A à Z, de la préparation à la naissance jusqu’au suivi huit semaines après l’accouchement. En France, une femme enceinte va directement appeler son gynécologue ou son généraliste alors que nous sommes les spécialistes de la grossesse, déplore Myriam, sage-femme lyonnaise. C’est très différent dans d’autres pays.» «Les sages-femmes prennent des risques énormes même pour une grossesse physiologique. Tout repose sur elles. C’est totalement incohérent de les considérer comme un sous-produit médical», conclut Yannick Lartigue.

Pas d’impact pour le public

Selon les Hospices civiles de Lyon, la grève des sages-femmes n’affecte pas les services de maternité, ni les patients. «Les grévistes sont systématiquement réquisitionnés, explique-t-on. Même si le personnel est en grève, il vient travailler par obligation et pour assurer la sécurité du public.» La seule différence: le suivi des grossesses n’est plus pris en charge par les sages-femmes